Le cancer de la vulve
Le cancer de la vulve est un cancer rare, représentant 4 à 5% des cancers gynécologiques, et touchant approximativement 1 à2 femme sur 100 000.
Dans 30 à 40% des cas, il s’agit d’un cancer induit par l’HPV (Papilloma Virus) avec une lésion précurseur : lésion intra épithéliale de haut grade (HSIL).
La vaccination HPV permet donc de réduire considérablement le risque de cancer de la vulve.
Ce cancer peut également se développer sur des lésions de VIN différencié de type lichen.
Le pronostique de ce cancer de dépend de son stade avec 86% de survie à 5 ans pour les stades localisés.
Le dépistage du cancer de la vulve
Il repose sur l’examen gynécologique annuel. Des lésions précurseurs peuvent exister, nécessitant un traitement spécifique.
Le test HPV est également un examen indispensable du dépistage des lésions vulvaires HPV induites.
Les signes évocateurs peuvent être l’apparition d’une lésion vulvaire, pouvant être nodulaire, rouge ou blanche, pouvant saigner au contact ou être prurigineuse (qui gratte).
Le diagnostic du cancer de la vulve
Celui-ci repose sur la réalisation d’une biopsie. La biopsie peut être réalisée au cabinet sous anesthésie locale ou au bloc opératoire.
Une colposcopie (examen du col de l’utérus, du vagin à la loupe et en appliquant des colorants) est également indispensable.
Des photographies et schémas des lésions pourront être effectuées.
Le bilan complémentaire peut comporter une IRM pelvienne, un scanner thoraco abdomino pelvien, un PET scanner, une cystoscopie ou une rectoscopie. Un dosage de marqueur est également fréquemment réalisé (SCC, ACE).
Au décours de ce bilan, un projet personnalisé de soin et défini de façon pluridisciplinaire au cours d’une réunion appelée RCP et regroupant chirurgien gynécologue, oncologue, radiothérapeute, radiologue, anatomopathologiste, infirmière d’annonce.
Le traitement du cancer de la vulve
La Chirurgie est un élément essentiel de la prise en charge. Elle doit être en marge saine c’est-à-dire avec une distance de sécurité entre la zone de section et la lésion. En fonction de l’étendue la chirurgie peut nécessiter une résection partielle ou totale de la vulve, superficielle ou radicale.
Des techniques de chirurgie plastique permettent une reconstruction vulvaire.
En fonction des caractéristiques de la tumeur une stadification ganglionnaire uni ou bilatérale peut être nécessaire par technique du ganglion sentinelle (prélèvement des premiers ganglions de drainage, repérés par injection d’un produit avec une faible radioactivité (éliminé rapidement) en pré opératoire, et injection d’un colorant bleu pendant la chirurgie) ou curage inguinal (prélèvement de la chaine ganglionnaire).
Suite à la chirurgie on peut avoir recours à de la radiothérapie, de la curiethérapie ou plus rarement à de la chimiothérapie.
La radiothérapie consiste en des séances quotidiennes (du lundi au vendredi) d’irradiation par des rayons x et des électrons. Chaque séance dure seulement quelques minutes, et est totalement indolore et non invasive.
Le traitement ne nécessite aucune hospitalisation et les patientes font les allers-retours quotidiens depuis leur domicile. La durée classique de ce traitement est de 20 à 25 séances soit 5 semaines.
En cas de chimiothérapie, un cathéter central (Picc Line) ou une chambre implantable (appelé également site ou porte à cathéter) est mise en place. La chambre implantable est un petit boitier placé quelques centimètre sous la clavicule, et relié aux gros vaisseaux sanguins (veine cave supérieur). A chaque séance de chimiothérapie (dont les modalités dépendent de l’indication de la chimiothérapie), l’infirmière perfuse la chimiothérapie sur la chambre implantable ou sur le Picc Line. Cette chimiothérapie s’effectue le plus souvent en hôpital de jour, sur 2 à 4 heures.
La surveillance du cancer de la vulve
La surveillance repose en premier lieu sur l’examen clinique et éventuellement sur le dosage des marqueurs ACE et SCC.