Le cancer de l’endomètre en quelques chiffres
Le cancer de l’endomètre est le cancer gynécologique le plus fréquent en France, se situant au 5e rang des cancers chez la femme en termes d’incidence avec 6 560 nouveaux cas estimés en 2010.
Ce cancer survient généralement après la ménopause. L’âge moyen des patientes lors du diagnostic se situe à 68 ans. La survie relative à 5 ans est globalement de 76 %. Pour un stade localisé (près de 70 % des diagnostics), elle passe à 95 %. En 2010, le nombre de décès secondaires à un cancer de l’endomètre est estimé à 1 900. Les principaux facteurs de risque du cancer de l’endomètre sont l’obésité, le diabète et le traitement par tamoxifène.
Le diagnostic du cancer de l’endomètre
Le diagnostic de cancer de l’endomètre est suspecté devant des saignement vaginaux après la ménopause, après exclusion d’une pathologie du col par un examen gynécologique. Une exploration échographique pelvienne, sus-pubienne et endovaginale est alors indiquée pour rechercher une hypertrophie endométriale. Celle-ci impose une étude histologique de l’endomètre par biopsie.
L’hystéroscopie diagnostique constitue l’examen majeur nécessaire à la visualisation de la cavité utérine. Au cours de cette hystéroscopie diagnostique une biopsie pourra être réalisée. Le diagnostic anatomopathologique de cancer de l’endomètre doit précéder le bilan d’extension et la prise en charge thérapeutique.
l’hystéroscopie permet l’exploration de la cavité utérine en passant par les voies naturelles, c’est-à-dire le vagin et le col utérin. L’hystéroscope est un appareil composé d’une mini camera, d’une source lumineuse, d’un système d’irrigation et éventuellement d’un canal opérateur permettant de réaliser des gestes.
Le cancer de l’endomètre est le plus souvent un cancer de la femme ménopausée, ce qui explique que tout saignement survenant après la ménopause est suspect et doit entraîner une exploration .
L’IRM est surtout indiquée dans le bilan d’extension avant la chirurgie car elle permet d’apprécier l’envahissement en profondeur et une éventuelle atteinte ganglionnaire. Cette valeur pronostique est essentielle car elle permet d’adapter le traitement (chirurgie, radiothérapie, chimiothérapie).
Le traitement du cancer de l’endomètre
Les attitudes ci-dessous sont aujourd’hui recommandées par l’INCa (Institut National du Cancer) et représentent les principales évolutions de la prise en charge des patientes atteintes de cancer de l’endomètre.
Le traitement chirurgical de référence comporte une hystérectomie avec annexectomie bilatérale par cœlioscopie ou par laparotomie si le volume utérin est trop important. Une lymphadénectomie (curage ganglionnaire) est le plus souvent indiquée, il sera pelvien et dans certains cas lombo-aortique.
Une radiothérapie ainsi qu’une curiethérapie peuvent être indiquées en fonction du stade de la maladie, déterminé par les résultats post-opératoires. Une chimiothérapie est plus rarement réalisée et concerne essentiellement les patientes atteintes de métastases à distance ou de carcinose péritonéale.
Tout dossier est actuellement discuté en France en RCP (Réunion de Concertation Pluridisciplinaire) avec des chirurgiens, des oncologues (radiothérapeutes, chimiothérapeutes), des psychologues permettant ainsi une prise en charge adaptée, consensuelle et conforme aux recommandations nationales.