Le cancer du col de l’utérus
90 % des cancers de l’utérus sont liés à une infection à HPV (Human papillomavirus) et pourraient être dépistés et évités par une surveillance régulière et attentive (Frottis cervico vaginal et colposcopie).
Cependant une infection à HPV n’est pas synonyme de cancer du col surtout chez la femme jeune car celui-ci, comme tout virus, peut disparaitre spontanément : L’infection n’est pas Lésion.
La vaccination contre le virus HPV doit être proposé systématiquement chez toutes les jeunes filles pour faire disparaitre les cancers du col qui sont encore à l’origine de 1000 décès par an en France.
Le dépistage du cancer du col de l’utérus
Le cancer du col de l’utérus est le deuxième cancer le plus fréquent chez la femme et qui pourrait être éradiqué par une bonne prévention. Des frottis régulièrement effectués et la recherche du papillomavirus (HPV) permettent de traiter des lésions débutantes (Dysplasies, lésions intra-épithéliales) soit par une chirurgie peu invasive (conisation ou ablation d’une petite portion du col cervical) ou par des moyens de destruction physique (laser).
La colposcopie est un examen de grande valeur permettant de repérer ces lésions cervicales sous fort grossissement afin de les traiter.
Pour plus de détails concernant le dépistage du cancer du col, vous pouvez lire les recommandation officielles de la HAS : Évaluation de la recherche des papillomavirus humains (HPV) en dépistage primaire des lésions précancéreuses et cancéreuses du col de l’utérus et de la place du double immuno-marquage p16/Ki67
Le diagnostic du cancer du col de l’utérus
Polype du col
Il s’agit de formation bénigne développée à partir des cellules du col. Ces polypes peuvent être responsables d’hémorragie génitale. L’ablation est conseillée lorsqu’il est symptomatique, un bilan complet doit être proposé après la ménopause.
Dysplasie cervicale
Les dysplasies du col sont des anomalies cellulaires qui naissent au niveau de la zone de jonction entre muqueuse endo-cervicale et exo-cervicale. Ces anomalies sont repérées par le frottis cervico vaginal. Il existe une classification (Bethesda) en fonction de la gravité des lésions :
- Cellules malpighiennes,
- Atypies cellulaires malpighiennes de signification indéterminée (ASCUS)
- Lésions intra épithéliales de bas grade
- Lésions intra épithéliales de haut grade
- Carcinomes malpighiens
- Cellules glandulaires
- Atypies cellulaires glandulaires de signification indéterminée (AGCUS)
- Adénocarcinome in situ
- Adénocarcinome invasif
Les dysplasies du col naissent après une infection persistante par le virus HPV. L’évolution des lésions de bas grade à haut grade ou cancer du col peut nécessiter plusieurs années.
Cancer du col
Le cancer du col utérin est la deuxième cause de cancer chez la femme dans le Monde (270 000 décès), en France chaque année 3387 nouveaux cas sont diagnostiqués responsable de 1000 décès. Dans les pays dont le niveau sanitaire est élevé le cancer du col demeure une réalité malgré une information et un dépistage largement répandu. Les papillomas virus sont des agents responsables nécessaires au développement du cancer du col. Les souches 16 et 18 sont responsables de 70% des cancers épidermoïdes du col utérin (forme la plus fréquente).
Le cancer du col peut être découvert lors d’une consultation gynécologique classique et d’un frottis cervico-vaginal. D’autre part le cancer du col peut être responsable de saignements provoqués (rapports sexuels). Après le diagnostic, un bilan complet est nécessaire afin de déterminer l’importance de la maladie et d’en définir la meilleure stratégie thérapeutique.
Le traitement du cancer du col de l’utérus
Le cancer du col de l’utérus a une extension locale en première intention et son traitement est essentiellement chirurgical complété par et/ou une curiethérapie (radiothérapie locale du vagin et des paramètres), une radiothérapie, une chimiothérapie.
Le plus souvent le geste chirurgical sera complet associant une hystérectomie, une ablation des annexes et un curage ganglionnaire complet (pelvien et lombo aortique).
La chirurgie doit être effectuée dans ces cas là par un chirurgien oncologue compétent qui pourra enlever le maximum de lésions cancéreuses retrouvées. Cet élément a une valeur pronostique essentielle pour les chances de guérison.
Tout dossier est actuellement discuté en France en RCP (Réunion de Concertation Pluridisciplinaire) avec des chirurgiens, des oncologues (radiothérapeutes, chimiothérapeutes), des psychologues permettant ainsi une prise en charge adaptée et consensuelle.